Sincèrement, je ne me suis jamais senti aussi bien avec quelqu'un. Aussi désiré. Autant sur la même longueur d'onde. Je suis épanoui, vraiment. Comme rarement j'ai pu l'être.

Du coup quand ce mec réapparait, ça inquiéte, et on commence à se demander si on est capable de supporter l'idée de la perdre.
On se demande si on a envie de goûter une nouvelle fois à cette peine, amplifiée par ce bien être jamais touché auparavant. Si ça vaut vraiment le coup de risquer de tomber d'aussi haut. On se demande si ça ne fait pas déjà beaucoup trop à encaisser. Si être seul n'est pas la seule et unique façon d'éviter d'avoir mal.

Je l'aime déjà beaucoup trop. J'ai trop à perdre.

I hate you people. C'est définitif, vous me décevez tellement. A mettre autant d'énergie à écraser la magie de ce monde.

Et à côté de ça, vous oubliez si facilement les choses que vous dites ou que vous faites. Vous trouvez des excuses qui conviennent à votre conscience et qui ne prennent pas en compte un quart de la réalité. Vous défendez vos positions, vos possessions. Et peu importe les dommages collatéraux, les "amis" que vous blesserez. 
Et un jour, à la terrasse d'un café, vous ne ferez semblant de rien, et vous resterez étonné que le coeur que vous avez pillé vous ignore, car il se porte mieux sans vous. Vous jouerez une dernière fois avec ce coeur, celui là même qui continuera toujours de tenir à vous malgré tout ce que vous avez pu lui faire. Vous jouerez une dernière fois, avec ce qui lui restera d'espoir et d'amour. Et une nouvelle fois, vous le décevrez. Vous n'êtes bon qu'a ça.

Tenir à quelqu'un implique de laissez son honneur de côté pour faire survivre la relation. Mais votre honneur, vous y tenez trop. Et puis vous le laissez aussi en parti aux garçons du samedi soir.

Une fleur. Le mot "dîner". Voilà ce qui suffit à perdre votre meilleure amie et la femme que vous aimez. La personne la plus importante à vos yeux. Elle a été détruite par l'amour. Et malgrés tout ce que j'ai toujours souhaité, je participe à cette destruction depuis plus d'un an maintenant.

Moi qui ai toujours cru plus que tout, je suis ce soir un nihiliste de plus.

Il n'y a rien que je voulais plus qu'elle, rien en quoi je croyais autant. Il me restait un dernier souffle, un dernier effort que j'étais capable de fournir. Je l'ai fait. J'ai essayé une ultime fois. Croire en ce plan majestueux de l'univers. S'entêter à se dire que les choses finiront par être justes. Que la magie finira par faire effet. Je n'y crois plus, je ne peux plus. Pas après tout ça. J'attend qu'on vienne me chercher, je ne veux plus jouer, je ne veux plus me battre.
Elle est partie, avec sa colère. Et dans cette valise il y'avait plus que ses affaires. 

Beaucoup de choses vécues. Une vie qui a dû être sauvée plusieurs fois. Qui devra l'être à nouveau. Mais ce Catalyseur, j'ai l'impression qu'il ne viendra pas cette fois. Que j'ai épuisé, les dernières ressources, déjà essayé trop de fois. 

Un feu d'artifice. C'est bien de ça dont j'ai besoin. Tout simplement.  Pour effacer cette colère contre toi, qui a abandonné quelque chose que tu ne voulais même pas commencer, cette rage pour toi qui n'a pas le courage d'assumer ce que je représente vraiment. Et cette amour au final... Parce que le seul feu d'artifice capable de me sortir des ténébres est dans tes yeux.

 Les histoires d'amour c'est beaucoup trop compliqués pour être raconté. Les gens extérieurs peuvent jamais vraiment comprendre ce qui se passe à l'intérieur d'un couple, c'est impossible.
Alors ça ne servira à rien que j'essaie de tout expliquer ici. Et ça n'arrangera rien. 

C'était épique. Et ça a été tué avant même de naître.
Parce qu'en deux mois, être seulement deux fois juste entre nous deux, j'appelle pas ça "construire un couple" ni même essayer de le faire vivre. Donc oui forcement avec, en plus, tout ce qui rentre en compte pendant cette période, on avait aucune chance. Nous en as tu au moins laisser une ?

J'pensais jamais que j'arriverais à me ré-attacher à quelqu'un, à ressentir à nouveau quelque chose pour quelqu'un sans que ça soit forcé, ou mis en scène. Puis t'as débarqué. J'ai pas eu besoin de jouer ou d'en rajouter.  

Je comprend pas tout ce que tu as pu dire. Je suis incapable de croire que j'ai pu me tromper à ce point. Il n'y avait pas de magie ? Tu n'en avais pas envie ? C'était en quelque sorte un accident ? 
C'était une histoire qu'on aurait pu raconter à nos petits enfants tellement c'était épique. Une histoire que personne, à part nous, ne pouvait se vanter d'avoir. C'était une belle histoire. Et maintenant c'est juste un souvenir. C'est triste.